La démocratie


La Démocratie



Abraham Lincoln: «le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple»,


Le système politique démocratique fut fondé a Athènes ( Tous les citoyens athéniens avaient le droit de prendre la parole et de voter à l'Ecclésia, où étaient votées les lois de la cité, mais aucun droit politique ni citoyenneté n'était accordés aux femmes, aux esclaves, aux métèques: des 250 000 habitants d'Athènes, seuls 40 000 environ étaient citoyens et, sur ces 40 000, tous les hommes riches (tous les citoyens de la première et deuxième classes, environ 5 000) et la plupart des thètes (citoyens de la quatrième classe, environ 21 000) participaient aux réunions de l'Ecclésia.). Donc le pouvoir décisionnel n'était détenu que par un faible pourcentage (6.25% environ) de la population. La démocratie d'Athènes fut fondée sur le principe d'une classe dominante et d'une classe dominée et les démocratie moderne respecte bien ce principe.


  • dans l'essence démocratique, les représentants d'un peuple ne peuvent être issus que de celui-ci, ce qui oppose fondamentalement la démocratie à tout système de type aristocratique, où le gouvernement est le fait d'une élite;
  • le gouvernement doit être pour le peuple et donc œuvrer dans le sens de l'intérêt général, par opposition à des décisions prises pour des intérêts particuliers ou dans l'«intérêt supérieur de l'État». Une décision démocratique peut donc n'être pas populaire tant qu'elle vise effectivement et objectivement à l'intérêt de tous; a contrario, une décision prise par un gouvernement ou un État pour garantir sa propre stabilité peut ne pas être d'essence démocratique (ce qui ne veut pas dire qu'elle est mauvaise) si elle ne concerne pas le peuple.



Jacques Ellul, en se fondant sur son analyse du «système technicien» et des moyens modernes de propagande, considère que de l'utopie d'une «démocratie-contrôle», dans laquelle l'administration étatique est réellement contrôlée par le peuple, l'époque contemporaine est passée à une «démocratie-encadrement». «La démocratie n'est plus un moyen de contrôler le pouvoir mais d'encadrer les masses» affirme-t-il dans son essai intitulé L'illusion politique (1977). C'est l'analyse que produit également Noam Chomsky quand il critique les vues d'un Walter Lippmann, et [de] tous les autres représentants de cette principale école de penseurs "démocratiques" en Occident: la démocratie requiert une classe d'élite pour s'occuper de la prise de décisions et "fabriquer" l'assentiment de l'ensemble de la population envers des politiques qui sont supposées dépasser ce qu'elle est capable de développer et de décider par elle-même».